Originaire du Limousin, plus précisément de La Rochette dans la Creuse (23) à deux pas de la rivière du même nom, mon enfance a été bercée par la pêche et la nature.
Je commence la pêche à l’âge de 4 ans par la pêche au coup. Puis à partir de l’âge de 8 ans, je découvre la pêche à l’ultra léger car il n’existe que cela à mon jeune temps.
J’accompagne mon père tous les dimanches à la pêche. Dans ma famille, la pêche n’est pas un sport ni un loisir. Dans un premier temps cela est un moment de détente mais le principal est de pouvoir manger.
En effet, quand les mines de charbon à Lavaveix-les-Mines ont fermées, le chômage n’existe pas. Il faut manger. Au repas, pomme de terre et poissons.
C’est à partir de mes 11 ans que je vais à la pêche tout seul, ou avec mon frère Daniel, pour taquiner le brochet. A l’âge de 14 ans, mon premier trophée un brochet de 1.10m pour 12 kg et une perche de 63 cm.
Le 4 juillet 1977 à 19h30, un repas traditionnel m’attend à la maison : petit salé, andouille de porc et bœuf accompagné de ses carottes, ses choux et ses pommes de terre.
Mais ce jour fut un tournant de ma vie, un accident très grave. Touché sur tout le coté gauche, je suis resté un an sans marcher.
Comme j’en ai marre de rester au lit ou dans le canapé, je demandé à mon père de m’amener chez un ami pour qu’il me fasse découvrir la pêche à la mouche.
En début d’après-midi nous sommes arrivés chez lui, il me fait une liste de matériel à acheter.
Une heure ou deux après, je retourneé chez lui avec la liste complète et il m’explique comment monter le moulinet sur la canne, fixer la soie, le bas de ligne…
Et au moment le plus crucial la question subsidiaire :
— « Comment on lance ? »
Sa réponse fut directe : — « Article 22 ! »
Je lui répondis : — « C’est quoi ? »
— « Démerde toi comme tu peux ! »
Dès le lendemain, ne pouvant me déplacer seul, seulement à en sautillant sur une jambe, mon père m’amene sur le bord du Taurion le matin à 7h et viens me chercher le soir vers 18h30.
A partir de ce moment-là, je commence à jurer, à dire des mots vulgaires, obscènes, des injures à rallonge seul au bord de l’eau (et merde je n’y arrive pas, et ça me fait chier, …).
Ce langage à durer quelques temps. Cela a été difficile, surtout quand il pleuvait et que je n’avais pas d’abris.
Enfin au bout de plus d’une semaine, « un déclic, je ne sais pas », c’est là où j’ai découvert le lancer rotatif. Ce système m’a couté cher en mouche, le champ qui se trouver derrière moi s’en souviens encore.
Enfin mes premiers poissons : ablette, chevesne, et quelques truites fario. Oui, car il y en avait à l’époque. En ce qui concerne les ablettes et les chevesnes, les vacanciers du camping de Bourganeuf s’en souviennent car ils en ont mangé pas mal.
Mon handicap me fait découvrir beaucoup de métiers mais la pêche à la mouche est encrée en moi. En 2002, j’effectue un congé individuel de formation, en aquaculture, en vue d’une reconversion. Et c’est là que je découvre le métier de moniteur guide de pèche (BP JEPS Pêche de loisirs).
De 2003 à 2004, j’ effectue cette formation, et je sors de celle-ci avec le diplôme en poche et j’en fait un métier définitif.
Ensuite, j’ajoute plusieurs cordes à mon arc en étant moniteur fédéral de la fédération française pêche mouche et lancer (FFPML) et spécifique coups carnassiers. Je possède 2 bateaux tout équipés pour la pêche sportive des carnassiers.
A présent, je fait de ce qui m’a nourri que se soit au sens propre ou figuré, une passion et mon métier. Maintenant, vous en savez davantage sur moi, et mon parcours de vie.
Suivez-moi dès lors pour vivre de nouvelles aventures !